Le cinéma
Le cinéma est un art du spectacle. En France, il est couramment appelé le « septième art ».
Le terme "cinéma" est l'abréviation de cinématographe, nom donné par Léon Bouly à l'appareil de prise de vues dont il dépose le brevet en 1892. N'ayant plus payé les droits les années suivantes, et son invention tournant court, il en perd la propriété et les frères Lumière lui reprennent cette appellation.
Antoine Lumière (le père) aurait préféré que la machine de ses fils soit nommée « Domitor », mais Louis et Auguste préférèrent Cinématographe, mot qui leur semblait plus dynamique. Cependant, le mot de leur père revint en 1985, l'Association internationale pour le développement de la recherche sur le cinéma des premiers temps ayant, avec un peu d'humour, surnommé leur association Domitor.
À noter que dès 1891, Thomas Edison nomme camérakynétographe l'appareil de prise de vues photographiques animées qu'il a imaginé et que son assistant, William Kennedy Laurie Dickson, met au point, et qui est à l'origine des premiers films du cinéma, dès 1891.
Le pré cinéma
Le cinéma naît à la fin du XIXème siècle. Pour désigner les recherches qui mènent à l’invention du cinéma, donc avant les premiers films, on parle de pré cinéma.
Il est souvent affirmé que les inventeurs du cinéma furent les frères Lumière. Eux-mêmes n’en revendiquaient pas autant et corrigeaient cette affirmation en rappelant que le cinéma été le résultat de recherches poursuivies un peu partout dans le monde.
Les premiers films
En 1877, Émile Reynaud, professeur de sciences et photographe, crée son jouet optique, le praxinoscope, dont il dessine lui-même les vignettes, amusantes ou poétiques. Le Praxinoscope rencontre tout de suite la faveur du public et le dernier modèle permet même la projection des dessins sur un tout petit écran.
En 1892, un an après les premiers films d’Edison, (qui ne sont pas plus long que 30 secondes), Reynaud entreprend de fabriquer un projet ambitieux qui l’obsède depuis plus d'une dizaine d'années : une machine qui permettrait de projeter sur un grand écran, en donnant l’illusion du mouvement, des dessins qui racontent une vraie histoire d’une durée de deux à cinq minutes. Avec patience, il dessine et peint plusieurs centaines de vignettes qui représentent les différentes attitudes de personnages en mouvement, confrontés les unes aux autres, sur des carrés de gélatine qu'il encadre de papier fort (comme ce qui deviendra plus tard, les diapositives) et qu'il relie les unes aux autres par des lamelles métalliques protégées par du tissu, le tout d’une largeur de 70 mm. Sa technique est le début de ce que l’on appellera le dessin animé.